« Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Et comment m’est-il donné que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? » Sainte Elisabeth
Sainte Élisabeth confirme à Marie sa maternité divine
Marie, préservée intacte de tout péché et de toute souillure, a été choisie par Dieu pour concevoir en son sein le Sauveur du monde. Dans son désir d’offrir Jésus au monde avec humilité, Marie ne garde pas la vie naissante pour elle mais s’en va en hâte chez Elisabeth pour lui donner, à elle et à son fils, le Christ sauveur. Mère Teresa insiste sur l’exemplarité de la Vierge : « d’abord, elle accueillit Jésus dans son existence ; ensuite ce qu’elle avait reçu, elle le partagea. » Sainte Elisabeth, en sentant son enfant tressaillir en elle, fut la première à recevoir Jésus de Marie, dans la joie.
« En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Elisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !» Bible, Luc 1, 39-49
Prier Marie avec sainte Élisabeth
Et son Magnificat à retrouver ici.
La vie de sainte Élisabeth
Sainte Élisabeth est une femme âgée, cousine de Marie, épouse du prêtre Zacharie et sans enfants (ce qui est un opprobre à l’époque). L’archange Gabriel annonce à son mari la naissance d’un fils, le futur prophète Jean le Baptiste.
La maternité de sainte Élisabeth est utilisée par Saint Jean Chrysostome, au travers des annonces de l’ange Gabriel, pour déterminer la période de naissance du Christ (Homélie pour la fête de la Nativité. 385). On sait (Lév. XVI.2) que, parmi les lois que Dieu transmet à Moïse, le Prêtre ne pouvait entrer -seul- dans le Saint des Saints du Temple, le Tabernacle du témoignage, qu’un seul jour de l’année (Lév. XVI, 29-34). Le jour de la fête des Tabernacles. Qui était célébrée fin septembre. Gabriel annonce donc à Zacharie, fin septembre, lorsqu’il est seul dans le Saint des Saints, que sa femme, Elizabeth sera enceinte. Plus tard, lorsque Gabriel annonce à Marie qu’elle sera, également, enceinte, … comme sa cousine Elizabeth l’est depuis six mois, … on situe l’Annonciation faite à Marie, six mois plus tard, donc fin mars de l’année suivante. En poursuivant, St Jean Chrysostome en déduit que la Nativité du Christ se situe neuf mois plus tard, donc fin Décembre. Et que la décision du Pape Libère de créer, en 353, une fête -officielle- de la Nativité le 25 décembre, ne doit pas grand-chose aux religions païennes des Saturnales romaines ou de la fête de la très brève (40 ans) religion de Sol Invictus, fêtes qui se situaient, toutes deux, à la même période.
L’Évangile prend bien soin de préciser que non seulement Zacharie est prêtre, mais qu’Élisabeth aussi est une descendante d’Aaron (Lc, 1, 5). Zacharie étant devenu muet depuis l’annonce par l’Ange, c’est Élisabeth qui prend la parole pour dire : « Non, il s’appellera Jean », ce qui fut confirmé par écrit par son mari muet, qui recouvre aussitôt la parole (Lc, 1, 60-64).
La joie selon le pape François
Le don de Jésus n’était pas une certaine nostalgie mais « une joie ». Cette joie que doivent cultiver et témoigner aujourd’hui encore les chrétiens pour ne pas être tristes. La joie dont il a parlé est celle que Jésus avait promise aux disciples : la joie chrétienne. Et il les avait rassurés que « personne ne pourra la leur ôter ». Mais « quelle est cette joie ? Est-ce l’allégresse ? Non ce n’est pas la même chose. L’allégresse est une bonne chose, se réjouir est bon. Mais la joie est quelque chose de plus, c’est une autre chose ». Elle ne vient pas des raisons du moment, « c’est quelque chose de plus profond. C’est un don. La joie est un don du Seigneur. Elle nous remplit de l’intérieur. C’est comme une onction de l’Esprit ». Et cette joie « est dans la certitude que Jésus est avec nous et avec le Père. L’autre jour, j’ai dit que Paul allait prêcher, ils établissaient des ponts parce qu’il était sûr de Jésus ». C’est cette même certitude qui nous donne la joie. Une certitude « que nous pouvons mettre sous cloche — a dit le Pape avec une expression colorée — pour l’avoir toujours avec nous ? Non, car si nous voulons avoir cette joie seulement pour nous, à la fin elle tombe malade et notre cœur se froisse et notre visage ne transmet pas cette grande joie, mais une nostalgie, une mélancolie qui n’est pas saine. Parfois, ces chrétiens mélancoliques ont davantage le visage de piments au vinaigre» que de personnes qui sont joyeuses et ont une belle vie.
La joie est un don qui marche, qui marche sur la route de la vie, qui marche avec Jésus : prêcher, annoncer Jésus, la joie, allonge et élargit la route ». Et c’est une vertu des grands, « de ces grands qui sont au-dessus de la petitesse, qui sont au-dessus de ces petitesses humaines, qui ne se laissent pas entraîner dans ces petites choses à l’intérieur de la communauté, de l’Église ; ils regardent toujours vers l’horizon ».
En pratique à l’école de Marie avec sainte Elisabeth
Veiller à apporter de la joie à mon entourage et à ma famille chaque jour, à travers un sourire, un compliment. Commencer chaque journée par un Magnificat pour louer la venue du Sauveur.