Avec Benoîte, la prière à Notre-Dame du Laus a des fruits très concrets : la vie sacramentelle de Benoîte la conduit à recevoir des apparitions de Marie et des cadeaux du ciel.

Les sacrements et la prière

A partir de 1671, alors qu’auparavant la bergère ne communiait que de mois en mois, la Mère de Dieu lui demande de mieux fréquenter les sacrements : aussi « s’approche-t-elle sans faillir tous les 8 jours de l’eucharistie, et plus souvent de la confession, s’il en est besoin« . Après avoir bien observé la voyante, on remarque « qu’elle ne voit presque jamais la Mère de Dieu qu’elle n’ait communié, ou au moins qu’elle ne se soit confessée. Elle la voit toujours de la même façon : de ses habits et de son visage sortent tant de lumières, qu’elle n’en a jamais pu bien remarquer les traits… Elle reçoit cette visite qu’il y ait du monde ou non, et tombe en extase. (…) Elle oublie alors ce qu’elle faisait, le lieu où elle était, l’heure, mais l’extase dure fort peu. Quand elle revient, sa face paraît embrasée, elle se met aussitôt à genoux, et invite ceux qui sont autour à remercier Dieu et sa sainte Mère. Elle ne mange pas ce jour-là, mais elle boit une grande quantité d’eau« .

Le miracle des roses, un autre fruit de la prière à Notre-Dame du Laus

En cette année 1669 une grâce particulière, accordée par la Vierge à la bergère, est à signaler. Cela se passe à la chapelle ruinée de Valserres, l’ancienne église Notre-Dame, au pied du mont Cervier, où la jeune bergère aimait venir prier. Nous sommes le vendredi 15 mars.

De braves gens, « hommes dévots de la très Sainte Vierge (…) vinrent offrir à Benoîte de tailler une petite vigne appartenant à sa mère ». C’était (…) très près de Pindrau. « Elle profite de l’occasion, court pour prier Dieu dans cette chapelle, où elle eut le bonheur de voir la Mère de Dieu, qui lui remplit son tablier de roses, qu’elle porte avec une joie inconcevable à ses ouvriers. »

La bergère y resta « en extase toute la nuit ». Il s’agit donc d’une grâce exceptionnelle que reçoit Benoîte, et ce serait au matin que la Dame lui fournit une brassée de roses fraîches « sortant du rosier », et lui dit d’en donner à ceux qui lui en demanderont. « Elle en donne aux ouvriers de sa vigne, qui s’étonnent de roses aussi précoces, qui avaient une odeur très suave, délicieuse et extraordinaire, plus encore que les nôtres ». Gaillard rajoute que « Benoîte monta au Laus pour en donner aux prêtres (…) et à d’autres personnes, et qu’elle en garda 15 ans dans son coffre ». Il insiste sur la réalité de ce fait : « ceci est très évident et constamment vrai, puisque tant de monde en a eu et vu et que les plus incrédules ne pourraient en douter ».

Vous aussi, la Sainte Vierge vous appelle à goûter les fruits de la prière à Notre-Dame du Laus.

Textes extraits de Benoîte, la bergère de Notre-Dame du Laus, Roger de Labriolle.

Voir le site internet du Festival Marial et l’apparition mariale du Laus dans son ensemble.