A l’automne 1664, Benoîte a reçu la 1ère apparition mariale du Laus à proprement parler, dans la petite chapelle. C’est là que désormais elle peut converser avec Elle et La voir souvent. Marie annonce à Benoîte le cœur de sa mission pour ce futur sanctuaire : « J’ai destiné ce lieu à la conversion des âmes… » où une église sera édifiée sur l’emplacement de cette chapelle selon les dimensions choisies par Marie elle-même.

 L’apparition mariale du Laus, spécialement pour les pécheurs

« … C’est à la droite de l’autel que Benoîte voyait la Vierge (…). [Marie] lui commande (…) de prier continuellement pour les pécheurs, et lui nomme le plus souvent ceux pour qui Elle veut qu’elle prie. Cette indication est à prendre au sens large, car ce n’est qu’à partir de la venue des foules que la prière de Benoîte portera sur les cas particuliers des pénitents. Pour l’instant, c’est une vraie période de noviciat pour la bergère, une étape décisive de sa formation spirituelle qui durera environ 6 mois, d’octobre 1664 à mars 1665. Benoîte est éduquée par la Vierge à une prière persistante pour les pécheurs : elle est éclairée sur l’état d’âme des coupables, sur la crainte ou la honte qui les empêchent de revenir à Dieu, et sur la miséricorde divine qui veut leur pardonner. »

Marie protège

 » Deux anecdotes à propos du troupeau de Benoîte qu’elle laisse paître sans berger, « à la garde de Dieu »: La Sainte Vierge lui dit un jour de se retirer, car 5 loups allaient attaquer son troupeau, mais de ne pas avoir peur. Elle y court, voit les loups prêts à l’attaque, mais ils ne font aucun mal au troupeau. Une autre fois, comme elle hésitait à monter au Laus, de peur que les loups ne prennent ses moutons, La Vierge lui fait savoir d’y aller en sécurité. Son troupeau ainsi protégé, Benoîte pouvait en tranquillité de conscience prolonger ses entretiens réguliers avec la Vierge du Laus.  »

Au Laus, la Vierge obtient des grâces de conversion

 » La nouvelle des apparitions se répand durant les veillées d’hiver et les pèlerins commencent à y affluer [au printemps] par curiosité d’abord. Parmi eux, M. Peytieu, le futur directeur du Laus. Il livre ses premières impressions: « Pour moi j’en ressentis les effets par des sentiments intérieurs de Dieu, et d’horreur pour le diable, le monde et la chair, que je n’ai jamais eu depuis si sensibles. [En voyant Benoîte, il est frappé par] la sérénité de son visage, [et s’émerveille que] Dieu choisit pour familiers les âmes simples (Proverbes 3, 32). (…) M. Peytieu a éprouvé lui-même, en se confessant avec une ferveur qui le bouleverse, la grâce de conversion que la Vierge a obtenu pour le Laus. Son regard sur Benoîte lui révèle aussitôt la droiture de la voyante, et son oreille est frappée des guérisons nombreuses dont les pèlerins sont déjà l’écho. »

Textes extraits de Benoîte, la bergère de Notre-Dame du Laus, Roger de Labriolle.

Voir le site internet du Festival Marial et l’apparition mariale du Laus dans son ensemble.